Il neige sur le lac. Il danse sur le lac. Mais à peine l'eau effleurée, le flocons sont gobés. L'eau a soif de neige. A peine un frémissement, mais des milliers de frémissements, baisers à peine esquissés.
Dans le faux jour de cette fin de jour d'hiver, petit clapotis sous le ponton où je suis assis. Bruit humide. Je me tais. C'est la meilleure façon de parler à ce qui m'entoure.
Sur la rive la neige tient déjà. La nuit s'annonce froide et en surface l'eau va durcir. Le passage d'eau en glace se fera sans bruit.
Et sans moi.