L'appel
26 Avr. 2025
L'appel.
Souvenirs comme drapeaux de prière
et le peuple des âmes qui flottent dans le vent.
Sur les pierres gravées d'or et de temps qui passe,
un lézard, une fourmi.
Un clin d'oeil.
Parfums
04 Avr. 2025
et tant d'autres...
marques déposées
en vitrine
Un tapis de violettes
un brin de muguet
petites fleurs déposées
à nos pieds...
Volcan
14 Mars 2025
Puis le bruit.
Les soubresauts. Les fumerolles qui deviennent fumées.
On regarde, on scrute, on fouille, on pré-sent
L'oppressant.
Le danger.
Quand?
L'incertitude. La peur.
Et soudain la force, la brutalité, l'inévitable.
Notre faiblesse, notre fragilité.
Mais aussi notre force, la foi en l'avenir.
La résilience.
Rebâtir. Revivre.
Les cycles de la vie...
La poésie!
Poésie volcanique
24 Fév. 2025
Les mots prennent leur envol quand
La pression est trop forte
Il faut bien que ça sorte
Ils s'arrachent, mais bout à bout
Ne connaissent plus de tabou
Ainsi naît un poème
Porté comme un totem.
Poussées de rage ou d'émotions
Il n'a pas d'autre prétention
Qu'offrir la résilience
Apaiser la violence.
Comptines
01 Fév. 2025
Il a gonflé la rivière
L'eau s'en est allée, tant pis!
El' s'en va mouiller la mer.
*
Tourne, tourne petit moulin
Crisse et grince écrase le grain
Chaude et blanche et fine farine
Cric et crac et croque le pain.
*
Tournicoton colimaçon
L'escalier qui tourne en rond
Si tu montes au grenier
Prends garde aux araignées.
*
La baleine nage dans l'eau
Avec son petit baleineau
Rien à craindre du crocodile
Car il ne mange pas de krill.
Va!
10 Jan. 2025
Je n'ai pas pu te dire
Tu es partie avant.
Mes mots restent sans voix
Suspendus, inutiles.
Tu es partie souffrante
De te voir aussi vieille
En ayant mal au corps
Et mal au temps qui passe.
Pauvre carnet d'adresses
Tant de noms effacés!
Va, rejoins ton mari:
Il t'a tant attendu .
La porte des secrets
Se referme à jamais.
Tu peux partir en paix.
Neige sur le lac.
21 Déc. 2024
Il neige sur le lac.
Il danse sur le lac.
Mais à peine l'eau effleurée, les flocons sont gobés. L'eau a soif de neige.
A peine un frémissement, mais aussi des milliers de frémissements, baisers à peine esquissés.
Dans le faux jour de cette fin de jour d'hiver, petit clapotis sous le ponton où je suis assis.
Bruit humide.
Je me tais. C'est ma façon de parler à ce qui m'entoure.
La carpe d'or dort au fond, dans la vase.
Ne pas la réveiller. Surtout pas !
Sur la rive la neige tient déjà.
Tiens ? Déjà ?
La nuit s'enfonce et s'annonce froide et en surface l'eau va durcir ; va blanchir. Le passage de l'eau en glace se fera sans bruit.
Et sans moi.