Ô chocolat! Toi qui nous viens de si loin, de tous les horizons de la terre comme du fond de notre histoire et qui demandes tant de soins de maturation, de fermentation et torréfaction!
Toi qui viens du soleil, tu es noir comme la nuit, luisant, voire brillant. Mais, tu sais aussi être plus pâle et jusqu'à blanc. Tu es si malléable qu'on te donne toutes les formes, qu'on te sculpte, qu'on érige des statues à ta gloire.
Tu embaumes nos jours de fête, tu illumines les yeux des enfants. Combien ne sauraient vivre sans toi, craquant, fondant, amer ou séducteur, au lait, praliné, aux liqueurs les plus exquises, à l’orange ou à la menthe? Le goût que tu laisses sur la langue est un exquis naufrage.
Et on te prête tant de vertus: calmant, euphorisant, anti âge, anti dépressif; certains te vouent même une telle admiration qu’ils voient en toi comme une drogue.
Mais toi, pauvre petit carré de chocolat, truffe, ou bonbon emmailloté de rouge ou d’or, tu attends sagement dans ta boîte ou ton coffret de luxe le moment de ton sacrifice...