Soirée cocktail à gogo et, devant un énième verre de vodka, whisky, saké et autres kvas, je feuillette un magazine, confortablement installé sur des coussins garnis de kapok.
D'une page à l'autre on saute des drones kamikazes en Ukraine aux koalas rescapés de Pékin, des ravages de la coke chez les junkies post punk à la farine de krill dans les piscicultures de la mer des Kourils. Bref, rien de bien palpitant. Je me suis encore laissé avoir par le type du kiosque à journaux, un mec barraqué en parka kaki coiffé d'un képi ridicule, mais nickel. J'aurais mieux fait d'acheter au mini-market du coin un kit de crackers variés, ou un kilo de kiwis, des kils de rouge pour regarnir mon stock.
Bref, je me lève et tout ankylosé, je décide de sortir de mon bunker faire du skate... Ouh!!! je tangue comme un docker sur un deck, je vois une kyrielle de kangourous danser le jerk et le rock... Bon, O.K., j'ai trop bu, et me voilà K.O. sur le trottoir. Le klaxon d'un pick-up retentit, un kiné black se penche sur moi et me relève. Un judoka en kimono me ramène chez moi.
Un dernier petit kir, un kawa allongé de kirsch et rideau!