Je suis l'océan.
Je suis l'océan.
Je suis immense.
Je suis d'eau et de sel.
Le vent est mon ami: il joue avec moi et je lui réponds avec la houle et la vague. Mes couleurs préférées sont le bleu et le vert, mais je me grise sous la tempête et la crête de mes vagues se pare de blanc. Pourtant, au fond de moi, je reste calme et silencieux. J'abrite la vie qui grouille en moi, de l'infime plancton à la monstrueuse baleine, de la frêle méduse au coquillage le plus impénétrable. Tout le monde a besoin de tout le monde pour se nourrir.
Je porte vos bateaux. J'aimais bien ceux d'autrefois, qui filaient au vent: ils avaient quelque chose de naturel. Nous n'étions pas encore ennemis même si mes déchaînements de violence les faisaient souvent sombrer. Je n'ai jamais cherché à vous faire mal alors que ceux d'aujourd'hui, eux, me font mal, me souillent de boues noires ou rouges, raclent mes fonds vivants. Et pourtant, sur mes rives, je vous vois vous amuser sur vos fragiles planches à faire des pirouettes, jouer avec mes ressacs.
Mais en réalité, je vous ignore. Je vis ma vie d'océan, attiré et repoussé par la lune. Je ne dors jamais. Des courants me traversent transportant ici ou là le chaud, le froid, le sel. Toujours renouvelé, inépuisable, même si dans ma si longue vie je n'ai pas toujours été à la même place. Et lorsque le vent me pousse trop fort, vos digues, vos jetées, vos remparts semblent si fragiles à mes yeux et si robustes aux vôtres.
Vous croyez avoir des armes contre moi.
Je n'en ai pas contre vous.
Je n'ai que moi.
Je suis immense.
Je suis d'eau et de sel.
Le vent est mon ami: il joue avec moi et je lui réponds avec la houle et la vague. Mes couleurs préférées sont le bleu et le vert, mais je me grise sous la tempête et la crête de mes vagues se pare de blanc. Pourtant, au fond de moi, je reste calme et silencieux. J'abrite la vie qui grouille en moi, de l'infime plancton à la monstrueuse baleine, de la frêle méduse au coquillage le plus impénétrable. Tout le monde a besoin de tout le monde pour se nourrir.
Je porte vos bateaux. J'aimais bien ceux d'autrefois, qui filaient au vent: ils avaient quelque chose de naturel. Nous n'étions pas encore ennemis même si mes déchaînements de violence les faisaient souvent sombrer. Je n'ai jamais cherché à vous faire mal alors que ceux d'aujourd'hui, eux, me font mal, me souillent de boues noires ou rouges, raclent mes fonds vivants. Et pourtant, sur mes rives, je vous vois vous amuser sur vos fragiles planches à faire des pirouettes, jouer avec mes ressacs.
Mais en réalité, je vous ignore. Je vis ma vie d'océan, attiré et repoussé par la lune. Je ne dors jamais. Des courants me traversent transportant ici ou là le chaud, le froid, le sel. Toujours renouvelé, inépuisable, même si dans ma si longue vie je n'ai pas toujours été à la même place. Et lorsque le vent me pousse trop fort, vos digues, vos jetées, vos remparts semblent si fragiles à mes yeux et si robustes aux vôtres.
Vous croyez avoir des armes contre moi.
Je n'en ai pas contre vous.
Je n'ai que moi.
Imprimer | Commenter | Articlé publié par François Boussereau le 14 Juin 25 |