Le jour naissant, l'hiver.
Il fait encore nuit, mais à l'orient on distingue à peine une faible lueur. Les oiseaux ne chantent pas en cette saison: les beaux jours sont loin et pour l'heure, le noir de la nuit vire au gris, sans bruit, sans panache. De fines brumes traînent au ras du sol, éparses et blanches comme des fantômes. Des formes, d'abord floues, se précisent peu à peu. Ici, un chêne tend ses longs bras tortueux vers le ciel comme pour s'étirer de son sommeil; là, un peuplier tremble de froid et, soumis, incline sa tête dans le vent aigre. Quelques feuilles encore accrochées au noisetier frissonnent au souffle irrégulier de la bise.
A l'horizon, sans véritable couleur, la campagne encore endormie. Mais, de place en place, une cheminée qui fume, une fenêtre qui s'allume. Un chien aboie, un autre lui répond.
Oui, c'est bien un nouveau jour qui commence.
Je vais enfin aller me coucher, dit la pleine lune toute emmitouflée dans ses draps de nuages.
A l'horizon, sans véritable couleur, la campagne encore endormie. Mais, de place en place, une cheminée qui fume, une fenêtre qui s'allume. Un chien aboie, un autre lui répond.
Oui, c'est bien un nouveau jour qui commence.
Je vais enfin aller me coucher, dit la pleine lune toute emmitouflée dans ses draps de nuages.
Imprimer | Commenter | Articlé publié par François Boussereau le 06 Déc. 22 |