J'ouvre mes volets comme on ouvre les yeux, à moins que ce ne soit l'inverse: je n'ai jamais su.
Le monde pénètre dans ma chambre.
Celui de la nuit trouve refuge dans les ténèbres de ma mémoire.
Il est temps de prendre pied dans le jour.
Il est temps de regarder les bois qui s'étendent à perte de vue.
Loin, très loin, le murmure de la rivière; une voiture passe là-bas; une cloche tinte au village; un oiseau chante, perdu dans le feuillage.
Partout l'odeur de la rosée, de l'humus, de la fumée de bois.
Le miracle de chaque jour...