L'âge d'or: deux petits mots qui me prennent à la gorge et qui, sans prévenir, me jettent à terre. C'était quand? Il y a combien de temps? Y en a-t-il seulement eu un?
Je sens bien que derrière ces mots se cache quelque chose comme une réalité réinventée, une vérité imaginaire. Et si c'était le triste constat que je suis passé à côté, que je n'ai pas su saisir l'instant où il aurait fallu faire le bon choix, monter dans le bon train?
Penser à un âge d'or, c'est déjà reconnaître que du temps a passé: ce n'est pas une question de jeune mais bien d'un vieux qui sent que l'essentiel de sa vie est déjà derrière.
Regarder par dessus l'épaule? Pfff... De grâce! l'arthrose me rappelle vite à l'ordre et me conseille de regarder devant: c'est mieux pour ne pas tomber, sombrer et c'est plus à ma portée...
Et puis qui sait? Peut-être l'âge d'or est-il plutôt à venir?