Combien se sont arrêtés, un soir d'été, désolés devant les prairies d'herbes sèches?

Combien ont levé les yeux au ciel et vu passer les prometteuses nues? Les ont vues passer si haut, si loin pour en espérer seulement une promesse d'eau? Les ont vues passer et s'en aller et disparaître, impuissants, vers d'autres horizons, féconder d'autres terres?

Combien de générations, combien de peuples, ont senti les larmes leur monter aux yeux, ont imploré en vain leurs dieux? Et s'en sont allés, eux aussi, vers d'autres terres plus fertiles?

Nous appartenons à la terre qui veut bien nous accueillir...